Des centaines de manifestants ont investi les rues de la capitale britannique mercredi 12 avril après les révélations d'un journal russe concernant des camps de concentration tchétchènes, réservés aux hommes homosexuels.
Des personnes munies de drapeaux arc-en-ciel et de pancartes criaient «Close the camps !» («Fermez les camps») devant l'ambassade russe de Londres.
So proud of my community #loveislove #Chechnya Peaceful show of love & solidarity outside @RussianEmbassy #Humanrights Well done @danophile pic.twitter.com/GdyvIM7wcM
— Linda Mason (@linda_mason4) April 12, 2017
Le site Standard rapporte les témoignages des manifestants. Michael Salter-Church, co-président de «Pride in London», a déclaré que «les abus de la Russie» ne pouvaient être «ignorés». Tous s'accordaient pour dire que des actions devaient être prises rapidement. «Je voulais faire preuve de solidarité, pour qu'ils sachent qu'ils ne sont pas seuls», a déclaré l'un des manifestants. «Ils sont soutenus, et nous leur envoyons tout notre amour».
VIDEO: Hundreds outside #Russian Embassy in London to protest torture, abuse and murder of gays in #Chechnya pic.twitter.com/R51Fp9TGOo
— Harvey Day (@h94day) April 12, 2017
Une mobilisation internationale
Depuis les révélations du journal Novaïa Gazeta, plusieurs pétitions ont été ouvertes en soutien aux victimes de la répression homophobique tchétchène.
Pétition : murder and torture of #LGBT people in #Chechnya - Signez ici ! https://t.co/Ead3UC4qGr via @Change
— Tatiana de Rosnay (@tatianaderosnay) April 12, 2017
Today's news reports of concentration camp-style prisons for gay men in Chechnya are deeply worrying. Act now: https://t.co/yzCNmf23e6 pic.twitter.com/YWNdjmfyhB
— Amnesty UK (@AmnestyUK) April 10, 2017
À Paris, plusieurs rassemblements sont prévus le 13, 19 et 21 avril en soutien aux victimes de ces présumés camps de concentration. Selon Novaïa Gazeta, une forte répression a eu lieu en Tchétchénie après que plusieurs militants LGBT aient souhaité organiser des gay prides dans certaines villes. Pour le journal russe, «c'est à partir de ce moment que fut donné l'ordre d'entreprendre un 'nettoyage préventif'». Trois hommes y auraient déjà trouvé la mort, et plus d'une centaine d'autres personnes seraient encore détenues.
D'autres sources sont venues confirmer ses allégations, comme l'experte en droits de l'homme Ekaterina Sokiryanska, qui a déclaré au New York Times : «Cela venait de sources trop nombreuses pour que ce soit faux». Malgré cela, le gouvernement continue de nier l'existence de ces camps, mais également l'existence d'une population homosexuelle en Tchétchénie. Un porte-parole a notamment déclaré qu'on ne pouvait pas «emprisonner et harceler quelqu'un qui n'existe pas dans la république».