Les établissements publics de Boston ont décidé d’utiliser des cartes du monde plus réalistes depuis le 16 mars.
Le modèle Mercator est-il passé de mode ? Les planisphères imaginés par le géographe flamand Gerardus Mercator en 1569 pour navigateurs au XVIe siècle s’est pourtant imposé comme la référence dans les manuels scolaires. Mais ce modèle est infidèle à la réalité, déformant les distances et les tailles. Ainsi, le continent africain apparaît plus petit qu’il ne l’est vraiment. Même l'outil de cartographie de Google est fondé sur cette projection.
Contrairement à la projection Mercator, celle de Gall-Peters créée par l’historien allemand Arno Peters en 1973 prend en compte la taille réelle des continents. Ce sont ces planisphères qui ont été adoptés par les Nations unies, bien que cette projection écrase certaines parties du monde.
«Plus conscients du monde»
Natacha Scott, responsable des cours d’histoire et de sciences sociales dans les écoles publiques de Boston, explique ce choix au Huffington Post US : «Prendre le temps d'analyser différentes projections va faciliter les discussions autour des préjugés en classe, et permettre aux étudiants d'être plus conscients du monde qui les entoure (...) En explorant la géographie, nous espérons accroître leur conscience des relations entre eux et les autres pays, communautés, cultures et individus dans le monde».