Daesh a revendiqué, via son agence de propagande, l'attentat de Londres qui a fait trois morts outre l'assaillant. Ce dernier avait d'ailleurs fait l'objet d'une enquête des services de renseignements intérieurs (MI5) sur un réseau extrémiste.
«L'auteur de l'attaque en face du Parlement britannique à Londres est un soldat de Daesh et l'opération a été menée en réponse à l'appel à frapper les pays de la coalition» internationale, a indiqué une «source de sécurité» de l'organisation jihadiste à l'agence de propagande Amaq.
Un peu plus tôt, la Première ministre britannique Theresa May avait indiqué que l'auteur de l'attentat avait fait l'objet d'une enquête des services de renseignements intérieurs (MI5) sur un réseau extrémiste. Cet homme «est né au Royaume-Uni» et «il y a quelques années il a fait l'objet d'une enquête du MI5» en lien avec «l'extrémisme violent», avait-elle précisé devant le Parlement, sans évoquer le nom de Daesh.
Vaste opération de police à Birmingham
Au petit matin, les services antiterroristes de Scotland Yard ont procédé à sept arrestations à six adresses différentes à Birmingham, Londres et ailleurs dans le pays.
Plusieurs médias britanniques avaient fait état d'une vaste opération de police à Birmingham, deuxième ville du Royaume-Uni où séviraient des islamistes britanniques. Mohamed Abrini, «l'homme au chapeau» des attentats de Bruxelles l'an dernier et suspect-clé des tueries de Paris en novembre 2015 y avait séjourné l'été précédant ces attaques.
A Westminster, où les drapeaux étaient en berne, les députés ont repris leurs activités jeudi matin. Ils ont observé une minute de silence.Le périmètre autour du palais de Westminster, coeur politique et touristique de la capitale, était toujours bouclé et un calme étrange y régnait, interrompu seulement par le bruit des hélicoptères tournant dans le ciel. Le pont de Westminster menant au Parlement, sur lequel deux personnes ont été mortellement fauchées, était toujours fermé à la circulation pendant que les enquêteurs y poursuivaient leur travail.
Vêtue de noir, Theresa May a dénoncé mercredi soir un attentat «pervers», lors d'une allocution solennelle devant sa résidence de Downing Street. «Les forces du mal ne nous diviseront pas», a-t-elle lancé, après une réunion interministérielle de crise.