Voila qui devrait alimenter les accusations de conflit d'intérêt régulièrement lancées contre Donald Trump. Une proche consillère du président des Etats-Unis a appelé ce jeudi à acheter les produits d'Ivanka Trump, la fille du dirigeant.
«Allez acheter les produits d'Ivanka», a lancé la conseillère depuis la Maison Blanche. Donald Trump avait critiqué la veille une enseigne ayant cessé de vendre la ligne de vêtements et d'accessoires de sa fille Ivanka.
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Ses propos risquent d'alimenter à nouveau les soupçons de conflit d'intérêt en les affaires de la famille Trump et la Maison Blanche. «Allez acheter les produits d'Ivanka. Je déteste faire les courses (mais) je vais aller en acheter aujourd'hui», a déclaré sur la chaîne Fox Kellyane Conway depuis une salle où on aperçoit un sceau officiel de la Maison Blanche.
«Je vais faire de la publicité gratuite»
«C'est juste une ligne magnifique. Je possède moi-même (des produits). Je vais faire de la publicité gratuite: allez tous en acheter aujourd'hui, vous pouvez en trouver en ligne!», a ajouté la responsable.
Le président Trump s'en était pris mercredi à l'enseigne Nordstrom pour avoir renoncé à vendre la ligne de vêtements et d'accessoires de sa fille Ivanka, alimentant encore le soupçon de mélange des genres entre politique, business et famille à la Maison Blanche.
«Ma fille Ivanka a été traitée de manière si injuste par Nordstrom. C'est une personne incroyable qui me pousse toujours à faire le bon choix. Terrible!», avait écrit le président sur Twitter.
My daughter Ivanka has been treated so unfairly by @Nordstrom. She is a great person -- always pushing me to do the right thing! Terrible!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 8 février 2017
Depuis son élection en novembre, le président Trump s'en est déjà pris directement à plusieurs multinationales (General Motors, Ford...) pour leurs délocalisations au Mexique, mais c'est la première fois qu'une de ses charges est directement liée à une entreprise du clan familial.
Le groupe Nordstrom, visé par un appel au boycott, a toujours nié toute dimension politique et assuré avoir pris cette décision sur le seul critère de la «performance» économique, notant que les ventes de la marque avaient fléchi l'an dernier surtout au deuxième semestre.
Contre l'avis des experts, le président américain a refusé de couper entièrement ses liens avec l'empire immobilier qui a fait sa fortune. Il en a simplement confié les rênes à ses deux fils aînés et a posé certaines règles, comme l'interdiction de nouveaux contrats à l'étranger.