Le ton est monté d'un cran dans le règlement de comptes par médias interposés qui oppose Donald Trump à Arnold Schwarzenegger depuis octobre.
Dans une interview pour Men's Journal, répondant à une question sur les railleries auxquelles il est confronté de la part du président américian, Arnold Schwarzenegger n'a pas caché son envie «d'éclater la tête» de Trump «contre une table». Cet épisode est une nouvelle étape dans le clash qui oppose les deux hommes. Revenons quelques mois en arrière pour mieux comprendre.
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Ouverture des hostilités
Le 8 octobre 2016, c'est Arnold Schwarzenegger qui ouvre les hostilités. Le Républicain affirme sur son compte Twitter son intention de ne pas voter Trump au scrutin qui doit se tenir un mois plus tard, et appelle ses compagnons de parti à faire de même. «Bien que je sois très fier d'être Républicain, il y a autre chose de plus important encore: le fait d'être Américain. Je veux donc prendre un moment pour rappeler aux Républicains que ce n'est pas seulement acceptable de choisir votre pays avant votre parti, c'est votre devoir».
L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais la tension entre les deux hommes a continué à monter lorsque l'acteur a repris la place de Donald Trump dans l'émission The Apprentice. L'émission était centrée autour du milliardaire, qui faisait passer un entretien d'embauche constitué d'épreuves concrètes à plusieurs postulants pour un poste bien payé au sein de son entreprise. La star de l'émission devenue président des Etats-Unis, c'est Arnold qui a pris le poste. Mais l'occupant du bureau ovale l'aurait mal pris, car la place aurait été destinée au départ à sa fille Ivanka, selon le Washington Post.
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Donald se moque des audiences d'Arnold
Que cela soit The Apprentice, l'appel de Schwarzenegger, ou un peu des deux, quelque chose a déplu à Donald Trump. Celui-ci fait immédiatement remarquer publiquement que «les audiences d'Arnold Schwarzenegger se sont faites engloutir par celle du roi des audiences, Donald John Trump».
Puis d'en rajouter une couche jeudi dernier, dans un discours depuis Washington. «Ils ont embauché une star de cinéma, Arnold Schwarzenegger, pour me remplacer. Et nous avons vu ce que ça a donné: une chute vertigineuse des audiences. Des audiences que nous avons mis si longtemps à construire, un désastre total. Alors je veux juste prier, pour Arnold et pour ses audiences».
«Pourquoi on n'échangerait pas nos postes?»
Réponse de l'intéressé: «Donald, j'ai une super idée: pourquoi on n'échangerait pas nos postes ? Puisque tu es si bon en audimat, tu reprends ton job à la télé et je prends ta place, comme ça les gens pourront de nouveau bien dormir la nuit!», a-t-il asséné dans une vidéo avant de s'en prendre à la politique migratoire de Trump, la qualifiant de «dingue».
The National Prayer Breakfast? pic.twitter.com/KYUqEZbJIE
— Arnold (@Schwarzenegger) 2 février 2017
Piqué à vif, le nouveau chef de la Maison-Blanche choisit la critique facile comme ligne de défense dans un nouveau tweet. «Oui, Arnold Schwarzenegger a fait du très mauvais boulot en tant que gouverneur de Californie, et ce qu'il fait dans The Apprentice est encore pire... Mais au moins il a essayé de toutes ses forces».
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«Schwarzy» semble alors calmer le jeu, souhaitant «bonne chance» au nouveau président, lui souhaitant de «travailler pour TOUS les Américains avec autant de pugnacité» qu'il a «travaillé à {son} audimat». Mais rallume immédiatement la flamme qui vacillait entre eux dans son interview pour Men's Journal, traitant notamment Donald Trump de «skunk», qu'on peut traduire littéralement par canaille ou ordure.
Vu le niveau du débat, une chose semble sûre: il n'y a de limites ni d'âge, ni de grade hiérarchique pour une bonne vieille querelle de cour d'école.