Elle est sortie de trois mois de silence. Invitée à ouvrir une conférence en Californie, Hillary Clinton s’est exprimée dans une vidéo diffusée en début de semaine.
Elle y martèle sa conviction que «le futur sera féminin» et invite son public à être «un exemple pour toutes les femmes et les filles». Un message qui pourrait annoncer la forme de son engagement futur. En effet, celle qui avait conclu, le 9 novembre, son discours d’adieux en appelant les petites filles à ne jamais douter de leur valeur, pourrait consacrer à cette cause la suite de sa carrière.
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Mais ce message pourrait aussi simplement signifier que la démocrate de 69 ans est toujours là, prête à se lancer à nouveau dans l’arène.
Des projets pour l’automne
Hillary Clinton avait déjà fait savoir, au début du mois, qu’elle préparait un ouvrage, dont la sortie est prévue cet automne, sur la base de ses citations favorites. «Ces phrases m’aident à célébrer les bons moments, rire des moments absurdes et persévérer dans les moments difficiles», a-t-elle expliqué. Mais ce sixième livre, ainsi que ses probables conférences, ne seront peut-être pas sa seule actualité à venir.
Des rumeurs persistantes l’imaginent en effet briguer la mairie de New York lors des élections municipales de novembre. Selon un sondage publié en janvier, elle gagnerait d’ailleurs ce scrutin haut la main, y compris contre le maire démocrate sortant Bill de Blasio.
L’ex-sénatrice de l’État de New York avait, de fait, remporté 76 % des voix de la Grosse Pomme à la présidentielle. Et si elle n’a pas confirmé ces allégations, elle ne les a pas démenties non plus.
Une popularité à retrouver
Alors qu’elle semble déterminée à rester dans la vie publique, Hillary Clinton souffre néanmoins toujours d’un déficit de sympathie dans le reste de l’opinion américaine. La dernière étude réalisée avant les élections - aucune n’a été menée au niveau national depuis - lui attribuait 59 % d’avis négatifs.
Une frange importante de la population continue en effet de lui reprocher l’affaire des e-mails envoyés depuis sa messagerie personnelle lorsqu’elle était Secrétaire d’État, ainsi que sa gestion de l’attaque dramatique du consulat américain de Benghazi, en Libye, en 2012.
Elle reste en outre associée à un certain «establishment» de Washington avec lequel de nombreux Américains ont manifesté leur volonté de rompre. Pourrait-elle cependant bénéficier de ce retour de popularité qui gagne si souvent les politiciens une fois qu’ils ne sont plus en lice ? Quoi qu’il en soit, elle semble loin de renoncer.