Le président iranien Hassan Rohani a critiqué samedi, sans le nommer, le président américain Donald Trump, affirmant que l'époque de la construction de murs entre les pays était «révolue».
Il n'a toutefois pas réagi directement à la décision du président Trump d'interdire pendant trois mois l'entrée de ressortissants de plusieurs pays musulmans, dont les Iraniens, aux Etats-Unis.
«Il faut supprimer les murs entre les peuples»
«Aujourd'hui, on n'est plus à une époque où on construit des murs entre les nations. Ils (les dirigeants américains, ndlr) ont oublié qu'il y a quelques années le mur de Berlin s'est effondré», a déclaré M. Rohani lors d'un discours retransmis à la télévision d'Etat. «Il faut supprimer les murs entre les peuples. Le monde d'aujourd'hui n'est pas un monde où l'on renforce les écarts entre les nations», a-t-il ajouté.
Donald Trump a signé mercredi un décret donnant le coup d'envoi au projet de construction d'un mur le long de l'immense frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, sa promesse de campagne la plus emblématique. Vendredi, il a signé un autre décret pour interdire pendant trois mois l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l'exception de ressortissants détenteurs de visas diplomatiques et officiels et qui travaillent pour des institutions internationales.
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Le président Rohani s'est gardé de réagir à ce décret. L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis plus de trente-sept ans, mais environ un million d'Iraniens vivent aux Etats-Unis, selon les estimations officielles iraniennes. Il s'agit de la plus forte communauté iranienne vivant à l'étranger. De nombreux Iraniens se rendent également chaque année aux Etats-Unis pour voir leur famille. M. Rohani, qui intervenait lors d'un conférence internationale sur le tourisme, a affirmé que depuis l'accord nucléaire avec les grandes puissance conclu en juillet 2015, l'Iran avait lui «ouvert ses portes aux touristes étrangers».