Il persiste et signe. Le nouveau président américain Donald Trump a réitéré face à la télévision nationale son souhait de réintroduire la pratique de la torture aux Etats-Unis.
Cette promesse de campagne, largement décriée à travers le pays et hors de ses frontières, concerne précisément la simulation de noyade («waterboarding») qui consiste à placer un prisonnier sur le dos après l’avoir ligoté, puis de placer un linge mouillé sur son nez et sa bouche.
La CIA a notamment fait usage du «waterboarding» dans les prisons secrètes américaines ou à Guantanamo dans le cadre de sa lutte contre l’islam radical pendant les deux mandats de George W. Bush avant que la pratique soit proscrite par Barack Obama.
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«Il faut combattre le feu par le feu»
«Je m'en remets au chef de la CIA Mike Pompeo et au ministre de la Défense James Mattis et à mon équipe. S'ils n'en veulent pas, ça me va. S'ils la veulent, alors je travaillerai à cela. Je veux faire tout ce qui est possible, en restant dans les frontières de la légalité», a expliqué le Républicain sur ABC News puis d’ajouter : «Quand Daesh fait des choses que personne n'a faites depuis le Moyen-Âge, est-ce que je peux m'opposer à la simulation de noyade ? Il faut combattre le feu par le feu».
The New York Times rapportait récemment que Donald Trump préparerait un décret qui pourrait ouvrir la voie juridique à la réouverture des prisons de la CIA. Il appellerait par ailleurs à envisager une modification du manuel d'interrogatoire utilisé par l'armée américaine et la CIA.
Pour mémoire, l'interdiction de la torture fait partie intégrante du droit américain depuis une loi votée en 2015 par le Congrès et portée par le sénateur républicain John McCain.