Avec Kisenosato, le Japon tient son premier champion de sumo local depuis dix-neuf ans. Le lutteur vient en effet d’accéder au grade de «yoko-zuna», le plus élevé.
C’est seulement le 72e depuis le XVIIe siècle. Pour en arriver là, Kisenosato est d’abord devenu Ozeki, le rang précédent la catégorie suprême. Il est ensuite parvenu à disputer un premier tournoi sans enregistrer plus de trois défaites (douze victoires pour trois défaites), avant d’en remporter un nouveau. Par ailleurs, Kisenosato peut se targuer d’avoir dominé de la tête aux pieds le classement 2016 du nombre de combats remportés.
Cette consécration redonne un peu de baume au cœur aux Japonais qui doivent faire face à la concurrence de plus en plus féroce de lutteurs étrangers, originaires notamment de Mongolie. La preuve en est, les trois autres yokozuna en activité sont Mongols.
Par ailleurs, ce sport, indissociable de l’histoire du Japon au même titre que le judo, est en perte de vitesse auprès des jeunes générations. Pour autant, le sumo bénéficie toujours d’une forte exposition à la télévision et la radio.