La révision constitutionnelle proposée par le président turc au Parlement a été adopté samedi 21 janvier
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Cette réforme de dix-huit articles transfère notamment au Président turc le pouvoir exécutif, jusque là dans les mains du premier ministre. Une fonction qui, du coup disparaît. Recep Tayyip Erdogan aura également le pouvoir d'intervenir directement dans le fonctionnement de la justice, annihilant de ce fait l'indépendance de celle-ci face à l'exécutif.
339 voix ont été votées en faveur du texte à l'Assemblée, soit plus des trois cinquièmes requis pour que la réforme soit proposée à la population en référendum. Ces propositions ont été votées grâce à l'union du parti au pouvoir, l'islamo conservateur AKP, et le Parti d'action nationaliste de droite.
Dérive autoritaire ou gain de temps ?
La prochaine étape pour valider les nouveaux pouvoirs accordés, c'est le référendum en Turquie. «Notre nation prononcera le dernier mot sur ce sujet. Elle donnera la décision finale» a lancé le premier ministre actuel, Binali Yildrim.
L'opposition turque dénonce, elle, la dérive autoritaire peu à peu prise par Recep Tayyip Erdogan après les exactions ayant suivi la tentative de coup d'état du 15 juillet 2016. L'AKP explique, de son côté, que ces réformes renforceront le pouvoir turc face aux terroristes et à la rébellion kurde. Selon le premier ministre, elles seront un «gain de temps» pour le pays.
Si la réforme constitutionnelle est bien mise en place, Erdogan pourra rester au pouvoir jusqu'en 2029.