Les Nations Unies ont réclamé, pour Kaboul, 550 millions de dollars d'assistance internationale. Le pays est en situation d'urgence.
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Selon les agents de l'ONU, un tiers de la population est actuellement dans une situation d'urgence et de grande pauvreté en Afghanistan. En 2017, 9,3 millions de personnes seront dans ce cas, un «chiffre en hausse de 13% en un an dû au nombre sans précédent de civils déplacés», a expliqué samedi à la capitale Kaboul, le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Depuis quarante ans maintenant, le pays est le théâtre d'affrontements perpétuels entre les talibans, parfois l'État Islamique, et les forces armées gouvernementales soutenues par les États-Unis. L'armée afghane contrôle aujourd'hui 64% du territoire, contre 72% en 2015.
«Les chiffres les plus élevés jamais enregistrés»
D'après des données officielles, plus de 623.000 Afghans ont été chassés de chez eux en 2016, «les chiffres les plus élevés jamais enregistrés», en hausse de 30% sur un an d'après Ocha. Le Bureau de l'ONU s'attend à 450.000 déplacements en 2017.
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La Mission d'assistance des Nations unies à l'Afghanistan doit prochainement publier son propre rapport annuel. Au troisième trimestre 2016, elle signalait déjà 8.500 victimes civiles du conflit, dont 2.500 morts, principalement des enfants. Selon Ocha, 1,6 millions d'enfants souffrent de malnutrition en 2016, un million de malnutrition sévère.
La pauvreté en perpétuelle augmentation
En plus de la violence endémique, l'ONU met le doigt sur la pauvreté grandissante dans le pays «en augmentation depuis 2011». Le gouvernement a énormément de mal à subvenir aux besoins de la population, 70% du budget de l'État afghan est aujourd'hui assuré par la communauté internationale, mais ces nombreuses aides ne semblent pas réussir à relever le pays.
Ces statistiques déjà accablantes ne sont, en plus, pas complètes. Certaines parties du pays ne sont pas accessibles soit parce qu'il s'agit de zones de combats, soit en raison des conditions météorologiques et géographiques, comme certaines régions du Pamir au Nord-Est du pays qui ne sont accessibles que trois mois par an.