Facebook veut faire la chasse aux «Fake news», les fausses informations qui circulent sur le Web, et notamment sur sa propre plateforme. Annoncée au lendemain de l'élection de Donald Trump en novembre, cette initiative va faire l'objet d'un test en Allemagne.
Les utlisateurs de Facebook outre-Rhin pourront ainsi signaler sur le réseau social les articles qu'ils estiment être mensongers. Facebook les étiquètera alors comme contenant des informations contestées (un peu à l'image de ce qui se fait déja sur Wikipedia), avant de les soumettre à une société extérieure baptisée Correctiv. Spécialisée dans le «fact-checking» (la vérification des faits), cette dernière sera ainsi chargée de déterminer si ces informations sont fiables. Si ce n'est pas le cas, Facebook les rendra non-prioritaires sur son algorithme, ce qui réduira drastiquement leur audience potentielle.
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L'Allemagne a été la cible ces dernières semaines de fausses informations, notamment un article devenu viral qui afirmait que la plus ancienne église d'Allemagne avait été incendiée par des migrants scandant des slogans islamiques. Il avait fallu plusieurs jours pour que les médias vérifient et publient des articles pour démentir ce qui s'est avéré avoir été monté de toutes pièces.
Le déclic du «pizzagate»
Mais c'est à l'issue de la campagne présidentielle américaine que Facebook avait décidé de traquer les fausses informations. En effet, de nombreux articles mensongers avaient été publiés aux Etats-Unis, ce qui pourrait avoir favorisé Donald Trump. Ainsi, une fausse information concernant l'appartenance d'un proche de Hillary Clinton à un réseau pédophile se livrant à des activités sexuelles interdites dans le sous-sol d'une pizzeria avait été relayée à grande échelle. Un homme armé d'un fusil d'assaut s'était ensuite rendu sur place pour «mener sa propre enquête» sur ce que l'on a appelé le «pizzagate». Heureusement, aucune victime n'avait été à déplorer.
Une expérience similaire à celle qui va être pratiquée en Allemagne a ainsi déja été lancée aux Etats-Unis. Et elle pourrait bientôt être tentée en France. «Dans l'immédiat, nous nous focalisons sur l'Allemagne mais nous sommes bien sûr en train de réfléchir dans quels pays nous allons le lancer ensuite», a déclaré Facebook.