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RDC : pouvoir et opposition signent un accord de sortie de crise

Le Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Mgr Marcel Utembi, (G) et l'Abbé Donatiuen N'shole, secrétaire général de la CENCO, lors d'une réunion le 30 décembre 2016 à Kinshasa [JUNIOR D.KANNAH / AFP] Le Président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Mgr Marcel Utembi, (G) et l'Abbé Donatiuen N'shole, secrétaire général de la CENCO, lors d'une réunion le 30 décembre 2016 à Kinshasa [JUNIOR D.KANNAH / AFP]

La majorité et l'opposition en République démocratique du Congo ont signé samedi l'accord organisant la transition après la fin du mandat du président Joseph Kabila le 20 décembre et l'élection de son successeur, après plus de 13 heures de négociations, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'accord conclu sous la médiation des évêques autorise M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu'à "fin 2017", en contrepartie de la création d'un Conseil national de transition (CNT) présidé par l'opposant historique Étienne Tshisekedi et la nomination d'un Premier ministre issu de sa coalition "le Rassemblement".

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Les participants aux négociations ont également décidé de tenir "fin 2017" la présidentielle en vue de l'élection du successeur de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter. Et ce en même temps que les élections législatives nationales et provinciales.

La République démocratique du Congo [Sabrina BLANCHARD, Aude GENET, Maud ZABA / AFP]
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La République démocratique du Congo

 

"La majorité a signé sous réserve", a déclaré le ministre des Médias Lambert Mende, estimant que le refus de signer du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de l'ancien vice-président de la République Jean Pierre Bemba, détenu à La Haye par la CPI, "enlève à l'accord son caractère inclusif".

Présidentielle 'fin 2017'

Le MLC a refusé de signer l'accord, le qualifiant "d'arrangement bipartite entre la majorité et le Rassemblement" à qui la présidence de la CNT et le poste de Premier ministre ont été attribués, a protesté son secrétaire général Eve Bazaïba.

Le message "Kabila dégage" tagué sur un muret d'une avenue de Kinshasa, le 19 décembre 2016 en RDC [Eduardo SOTERAS / AFP/Archives]
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Le message "Kabila dégage" tagué sur un muret d'une avenue de Kinshasa, le 19 décembre 2016 en RDC

 

Mais les parties à cet accord ont acté qu'après "son second et dernier mandat, le président Kabila ne briguera pas un troisième mandat", a déclaré Mgr Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

En deuxième lieu, les signataires ont convenu qu'"aucune tentative de révision de la Constitution ne sera entreprise" pendant la transition, a ajouté le prélat catholique, au sujet de ce point de blocage qui a fait l'objet d'intenses tractations depuis 09h00 (08h00 GMT).

Joseph Kabila [Aude GENET, Jean Michel CORNU / AFP]
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Joseph Kabila

 

Les évêques ont promis de suivre et de trouver rapidement une solution au cas de l'opposant Moïse Katumbi, condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d'immeuble et sous la menace d'un procès pour recrutement de mercenaires, mais officiellement en soins médicaux à l'étranger.

La RDC n'a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Entre 1996 et 2003, ce pays a été ravagé par deux guerres qui ont fait au moins trois millions de morts, et sa partie orientale reste déchirée par de multiples conflits armés depuis plus de vingt ans.

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