En direct
A suivre

Humanitaire française enlevée au Mali : Paris ouvre une enquête

Des véhicules de l'armée française près de Gao, au Mali. Photo d'illustration. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Une humanitaire franco-suisse a été enlevée samedi après midi à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, par des hommes armés. Le rapt a été confirmé dimanche matin par le ministère français des Affaires étrangères. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.

Les autorités françaises, "en lien avec les autorités maliennes, sont pleinement mobilisées pour rechercher et libérer, le plus vite possible, notre compatriote", a  indiqué le porte-parole du quai d'Orsay Romain Nadal.

A lire aussi : Mali : l'attaque qui a fait un mort parmi les militaires français revendiquée par le groupe jihadiste Ansar Dine 

Dans la foulée, selon une source judiciaire, le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance, pour enlèvement et séquestration en bande organisée. Elle a été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et au commandement de gendarmerie prévôtale, a précisé cette source.

D'après franceinfo, cette humanitaire, Sophie P., travaille dans une ONG qu'elle a elle-même fondée il y a plus d'une dizaine d'années et qui vient en aide aux enfants orphelins. Malgré la dégradation sécuritaire et l'instabilité politique, elle aurait toujours refusé de quitter cette ville du nord Mali où elle est installée.

Elle «a été enlevée samedi par des hommes armés à Gao. Nous avons lancé des poursuites immédiatement» pour retrouver les ravisseurs, a pour sa part indiqué la source de sécurité malienne à l'AFP, sans donner plus de détails sur l'identité de ces derniers et les circonstances de l'enlèvement. Le rapt a par ailleurs été confirmé par deux élus de la ville de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, située à 1200km au nord-est de la capitale Bamako. 

Pas de revendication

À ce stade, l'enlèvement n'a fait l'objet d'aucune revendication. Le nord du Mali est une région instable, dont le contrôle échappe encore largement aux forces de sécurité maliennes et étrangères qui participent à l'intervention militaire internationale toujours en cours dans le pays pour en chasser les groupes jihadistes.

La région était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à une rébellion de groupes touareg.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités