La Maison Blanche a mis en cause jeudi le président russe Vladimir Poutine dans les piratages informatiques ayant perturbé l'élection présidentielle, faisant monter encore la tension avec Moscou à quelques semaines de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir.
L'administration Obama, qui a promis il y a plusieurs semaines déjà de répondre à la Russie, est plus que jamais sous pression pour envoyer un signal fort après ces cyberattaques qui ont pu avoir une influence sur le scrutin ayant opposé, le 8 novembre, Hillary Clinton à Donald Trump.
"Vladimir Poutine est responsable des actions du gouvernement russe"
"Je ne pense pas que des événements aux ramifications aussi importantes se produisent dans le gouvernement russe sans que Vladimir Poutine ne soit au courant", a affirmé Ben Rhodes, un proche conseiller de Barack Obama sur la chaîne MSNBC. "En dernier ressort, Vladimir Poutine est responsable des actions du gouvernement russe", a-t-il ajouté.
Donald Trump a de nouveau insinué jeudi que la Maison Blanche avait des intentions partisanes en accusant la Russie de Vladimir Poutine d'être à l'origine des piratages informatiques contre sa rivale démocrate. "Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu'après la défaite d'Hillary ?", a-t-il écrit sur Twitter.
If Russia, or some other entity, was hacking, why did the White House wait so long to act? Why did they only complain after Hillary lost?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 décembre 2016
"C'était un mois avant l'élection, cela n'avait rien d'un secret", a pourtant martelé il y a quelques jours Barack Obama dans une interview, en rappelant que ses services avaient publiquement pointé du doigt Moscou le 7 octobre, soit un mois avant le scrutin du 8 novembre. En Russie, "il n'y a qu'un décideur, c'est Poutine", a renchéri l'élu démocrate Adam Schiff, membre de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants.
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Donald Trump apparaît de plus en plus isolé dans son insistance à épargner Vladimir Poutine, un homme dont il a souvent loué les qualités de leader et avec qui il croit possible de réchauffer les relations, alors que la Russie subit aujourd'hui des sanctions économiques imposées après l'annexion de la Crimée.