Les autorités turques ont arrêté plus de cent membres du principal parti prokurde du pays après l'attentat d'Istanbul, revendiqué par un groupe radical kurde, a rapporté lundi l'agence progouvernementale Anadolu.
Les arrestations ont visé des membres du Parti démocratique des peuples (HDP) dans l'ensemble du pays. Parmi les personnes arrêtées figurent notamment les chefs de section du HDP à Istanbul, Aysel Guzel, et à Ankara, Ibrahim Binici, selon Anadolu. Ces arrestations surviennent après un attentat qui a fait 44 morts, dont 36 policiers, samedi soir et qui a été revendiqué par le groupe radical kurde, Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).
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Début novembre, les coprésidents du HDP Selahattin Demirtas et Mme Figen Yüksekdag ainsi qu’une dizaine de députés de cette formation avaient été arrêtés et placés vendredi en détention préventive dans le cadre d'une enquête «antiterroriste» liée au PKK. Les dirigeants du HDP, deuxième parti d'opposition en Turquie, sont les deux personnalités kurdes les plus en vue à être arrêtées depuis le putsch avorté de la mi-juillet, qui a été suivi de vastes purges.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan considère que le HDP est étroitement lié au PKK et a fait savoir qu'il ne considérait plus cette formation comme un interlocuteur légitime, qualifiant régulièrement ses membres de «terroristes».
En mai, le Parlement turc a voté la levée de l'immunité des députés menacés de poursuites judiciaires, une mesure contestée visant notamment les élus du HDP.