Il était un sourire dans une ville frappée tous les jours par l’horreur de la guerre. Anas al-Basha, plus connu sous le nom du clown d’Alep, a été tué mardi 29 novembre lors d’une frappe aérienne.
Mais Anas al-Basha n'était pas seulement celui qui portait une perruque orange et un nez rouge pour redonner le sourire à des enfants traumatisés par la guerre en Syrie. Ce jeune homme de 24 ans, tout juste marié, était aussi le directeur de l’association Space for Hope.
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Ce centre de bénévoles soutenait douze écoles et 4 centres psycho-sociaux dans l’Est d'Alep. Au total, l’association venait en aide, socialement et financièrement, à 365 enfants ayant perdu au moins un parent depuis le début de la guerre.
Space for Hope, dont les locaux ont été détruits rapporte Slate, a suspendu ses activités à Alep pour le moment. « Avec lui, les enfants souriaient et blaguaient » a expliqué l’association «Children of Syria» (Enfants de Syrie) sur sa page Facebook.
Des frappes de plus en plus intenses sur les quartiers rebelles
«Avec ses sketches, il brisait les murs entre les enfants», explique une bénévole qui travaillait avec Anas al-Basha à l’agence Associated Press.
Selon cette agence de presse, le clown d’Alep a été tué par des missiles russes ou des tirs du gouvernement de Bachar al-Assad dans le quartier rebelle assiégé de Mashhad, à l’est d’Alep. Des quartiers rebelles repris un à un par le régime syrien ces dernières semaines et sur lesquels s'intensifient les frappes aériennes.