Fouad Hussein, le chef des forces kurdes engagées à Mossoul, en est convaincu. Le chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, se cacherait bel et bien dans le fief autoproclamé de l’organisation terroriste, assiégé par les forces de la coalition.
Et selon le militaire kurde, son hypothétique neutralisation pourrait accélérer la déliquescence de Daesh en déstabilisant les plus hauts sommets de sa hiérarchie. «Abou Bakr al-Baghdadi est ici à Mossoul, et s’il est tué, cela signifiera la chute de tout le système de Daesh», a-t-il déclaré à The Independent.
L’analyse menée par Fouad Hussein laisse penser que l’organisation terroriste rencontrerait même des difficultés pour trouver un nouveau numéro 1 à la poigne équivalente de celle d’al-Baghdadi, qui incarne, de surcroit, la prise symbolique de Mossoul en 2014.
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«La présence d’Abou Bakr al-Baghdadi à Mossoul pourrait compliquer et prolonger la bataille étant donné que ses partisans lutteront jusqu’à la mort pour le défendre. Il est évident qu’ils vont perdre mais on ne sait pas combien de temps cela nous prendra», a-t-il expliqué.
Bien aidés par les appuis aériens des avions de combat des forces occidentales, les soldats irakiens sont entrés mardi pour la première fois dans Mossoul en passant par le front est de la ville. On estime à entre 3.000 et 5.000 le nombre de combattants islamistes encore présents dans Mossoul.