D'importantes banques britanniques préparent leur déménagement hors du Royaume Uni, redoutant que les négociations sur le Brexit ne tournent en leur défaveur.
C'est l'avertissement qu'a lancé Anthony Browne, le patron de l'Association des banquiers britanniques, dans une tribune publiée ce week-end par The Observer.
Observer front page, Sunday 23 October 2016: Leading banks set to pull out of Brexit UK early next year pic.twitter.com/o4U58RkdFB
— Guardian news (@guardiannews) 22 octobre 2016
Selon lui, certaines des principales institutions financières prévoient de déménager début 2017, tandis que les plus petites structures seraient prêtes à s'installer ailleurs avant noël.
«La plupart des banques internationales ont actuellement des équipes qui réfléchissent aux types de services qu'il faudra délocaliser pour pouvoir continuer de les pratiquer, ainsi qu'au meilleur agenda pour le faire», explique-t-il.
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Selon plusieurs sources, Goldman Sachs envisagerait par exemple de transférer environ 2.000 emplois vers une place boursière concurrente si le Royaume-Uni perdait le bénéfice de la libre circulation des services financiers au sein de l'Union européenne (UE).
Près de 70 000 emplois menacés
L'organisme TheCityUK, qui représente les intérêts des groupes de la City, a indiqué que 70.000 emplois étaient menacés dans ce secteur si le pays quittait l'Union sans mettre en place un partenariat solide entre Londres et les autres capitales du continent.
«Les places financières européennes veulent attirer les emplois chez elles, souligne d'ailleurs Anthony Browne. Des délégations de Francfort, Paris, Dublin et Madrid viennent au Royaume-Uni pour parler aux banquiers.» Et trouvent, visiblement, des oreilles attentives.