Les Argentines sont appelées à cesser le travail pendant une heure, ou à participer à une marche dans les rues de Buenos Aires, pour protester contre les violences faites aux femmes après le meurtre atroce d’une adolescente de 16 ans.
«A votre bureau, école, hôpital, palais de justice, rédaction, magasin, usine, où quel que soit l’endroit où vous travaillez, cessez toute activité pendant une heure afin d’exiger la fin des violences machistes», ont appelé les organisateurs de l’événement, baptisé «Miercoles Negro» (mercredi noir). Le départ de la marche dans la capitale, lors de laquelle les participantes seront habillées en noir, est prévu quant à lui à 17h, heure locale.
#NiUnaMenos #MiércolesNegro
Luchemos por todas las que murieron
Participemos, para salvar a muchaspic.twitter.com/O21JywGn0l— Voz Entrerriana (@VozEntrerriana) 19 octobre 2016
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Le mouvement devrait être particulièrement suivi. En témoigne, les nombreux de tweets qui fleurissent avec le hashtag #miercolesnegro, bien souvent accompagnés de photos de femmes vêtues de noir.
On wednesdays we wear black #MiercolesNegro #VivasNosQueremos pic.twitter.com/mcv1S4OSL2
— Valerie (@valeugh) 19 octobre 2016
Déjà en juin dernier, des manifestations historiques contre les violences faites aux femmes s’étaient déroulées dans ce pays, où un féminicide est commis toutes 31 heures. Le mouvement s'était propagé à plusieurs pays d'Amérique latine.
Droguée, violée puis empalée
La mobilisation a cette fois été relancée en raison du meurtre début octobre de Lucia Perez, âgée de 16 ans, dans des circonstances qui ont profondément choqué le pays. La jeune fille a succombé à ses blessures après avoir été droguée au cannabis et à la cocaïne, violée puis empalée. Ses tortionnaires avaient déposé l’adolescente, lavée et habillée, devant une clinique, où elle décédée. Après avoir cru dans un premier temps que Lucia Perez est décédée d’une overdose, les médecins avaient découvert qu’elle avait été soumise à des actes de violences sexuelles extrêmes.
«Je sais que ce n’est pas très professionnel de dire cela, mais je suis une mère et une femme, j’ai vu de nombreuses choses dans ma carrière, mais je n’avais jamais vu d’acte aussi odieux», avait commenté la procureure Maria Isabel Sanchez, citée par la BBC.