Le pape François a appelé samedi à Tbilissi la petite communauté catholique de Géorgie à serrer les rangs et à se montrer ouverte vis-à-vis de la majorité orthodoxe, en dépit des tensions existant entre les deux Eglises chrétiennes.
"Ce qui nous unit est vraiment plus important que ce qui nous divise", a lancé le pape argentin sous la voute de la vieille cathédrale orthodoxe de Mtskheta, ancienne capitale de la Géorgie, en présence du catholicos patriarche orthodoxe de toute la Géorgie, Elie II.
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Une séparation de près de 1000 ans
Catholiques et orthodoxes sont séparés depuis le schisme de 1054 et les tensions restent vives, notamment en Géorgie. La communauté catholique de Géorgie, l'un des plus anciens pays chrétiens aujourd'hui orthodoxe à 85%, se sent parfois à l'étroit, ou en butte à l'hostilité de certains orthodoxes.
Plus tôt dans l'après-midi, Jorge Bergoglio a répondu dans le même sens aux interrogations des catholiques, réunis dans la petite église de l'Assomption à Tbilissi.
Les pauvres et les faibles sont la chair du Christ qui interpelle les chrétiens de toutes confessions.
— Pape François (@Pontifex_fr) 1 octobre 2016
Que faire vis-à-vis des orthodoxes ? s'est interrogé le pape devant des prêtres, séminaristes et représentants catholiques géorgiens. "Être ouvert, être ami", a recommandé le pape argentin, au deuxième jour de son court séjour dans le Caucase, trois mois après sa visite en Arménie.
"On ne doit jamais faire de prosélytisme avec les orthodoxes", a-t-il lancé. "Ce sont nos frères et nos soeurs, je ne peux pas les condamner", a-t-il insisté appelant les catholiques à "être amis, à marcher ensemble".