Des centaines de manifestants continuaient de défiler dans les rues de Charlotte (Etats-Unis) malgré le couvre-feu entré en vigueur depuis minuit.
Plusieurs centaines de personnes arpentaient toujours les rues dans le centre de cette ville du Sud des Etats-Unis, sous l'oeil des militaires de la Garde nationale, pour la troisième nuit consécutive de manifestations.
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Plus tôt dans la soirée, les manifestants avaient été la cible de gaz lacrymogènes et ce qui semblait être des balles en caoutchouc. Auparavant, plusieurs centaines de manifestants bloquaient l'une des voies de l'autoroute 277 près du Bank of America Stadium. Certains s'étaient couchés par terre, tandis que des automobilistes paniqués faisaient demi-tour et repartaient à contre-sens. Dans le centre de Charlotte, l'atmosphère était plus calme. Des centaines de manifestants ont marché vers le commissariat de police de la ville en brandissant des panneaux proclamant "Stop killing us" ("Arrêtez de nous tuer") et "Resistance is beautiful" ("La résistance est belle").
Les manifestations, qui en sont à leur troisième nuit, visent à protester contre la mort de Keith Lamont Scott, un Noir de 43 ans qui a été, selon sa famille, abattu par la police lors d'une bavure flagrante mardi sur le parking d'un immeuble. Ces faits interviennent après une série de meurtres de Noirs, parfois non armés, par des policiers, qui ont provoqué l'indignation aux Etats-Unis. Le gouverneur de Caroline du Nord, Pat McCrory, a décrété l'état d'urgence à Charlotte, et plusieurs centaines de militaires de la Garde nationale et de policiers ont été déployés pour renforcer la police locale.