Quatre jours après son malaise à New York, la candidate reprend sa campagne aujourd’hui en espérant remporter la dernière ligne droite.
La dernière fois qu’elle a été vue en public, dimanche, Hillary Clinton sortait de chez sa fille, Chelsea, assurant qu’elle se portait très bien. Un peu plus tôt, elle avait pourtant fait un malaise hyper-médiatisé lors des commémorations du 11 Septembre. Une infection qui, si elle a été combattue avec de simples antibiotiques, a porté un coup à son image à quelques semaines du scrutin du 8 novembre. En reprenant sa tournée des Etats américains aujourd’hui, la candidate démocrate compte donc se battre pour conserver l’avance qu’elle détient sur Trump.
Une image à redorer
Son premier défi consistera à prouver qu’elle est physiquement apte à remplir les fonctions de présidente des Etats-Unis. Une mission rendue possible par plus de transparence. Son équipe a d’ores et déjà annoncé que de nouveaux documents médicaux seraient communiqués avant la fin de la semaine. Cela devrait permettre de contrer un minimum les attaques ciblées de son rival, Donald Trump. Car s’il s’est gardé de tout commentaire depuis dimanche, le milliardaire n’a eu de cesse durant sa campagne de pointer du doigt le «manque de résistance» de Clinton. Comme une provocation, il a d’ailleurs participé hier à une émission de télévision avec un célèbre docteur, qui sera diffusée aujourd'hui, pour révéler «son régime de santé personnel».
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Mais, au-delà de sa santé, c’est sur sa personnalité qu’Hillary devra convaincre. Elle avait en effet caché sa pneumonie à une partie de son entourage et n’aurait sans doute rien révélé sans le souci de dimanche. De quoi renforcer son image, cultivée par ses opposants mais également par une grande partie des Américains, de femme calculatrice, opaque et malhonnête. «Une pneumonie, ça se traite [...] Comment guérit-on d’un penchant malsain pour le secret ?» a ainsi déploré David Axelrod, ancien bras droit de Barack Obama. Pour sa défense, l’ancienne secrétaire d’Etat a assuré lundi que les gens en savaient plus sur elle «que sur n’importe qui dans la vie publique».
Antibiotics can take care of pneumonia. What's the cure for an unhealthy penchant for privacy that repeatedly creates unnecessary problems?
— David Axelrod (@davidaxelrod) 12 septembre 2016
Une carte électorale avantageuse pour Hillary Clinton
Malgré cette semaine difficile, Hillary Clinton a de quoi garder le sourire. Selon la moyenne des derniers sondages réalisée par RealClearPolitics, elle conserve en effet 2 points d’avance sur Donald Trump. Le plus petit écart depuis le 31 juillet dernier, mais qui lui permet de rester la favorite. D’autant que le système de scrutin de la présidentielle américaine lui est plutôt favorable.
Car si Trump pourrait ravir plus d’Etats qu’elle, Hillary devrait obtenir plus de «grands électeurs», qui décident de l’issue finale du vote. Le doute réside dans les quelques «swing states», ces Etats dont le vote n’est pas identique à chaque élection. Leur choix peut déterminer le visage des Etats-Unis dans quatre ans à venir.