Priyanka Yoshikawa, Japonaise d’origine indienne, a été sacrée lundi nouvelle Miss Japon. Mais son élection a été accompagnée d'un torrent de commentaires racistes.
Cette Tokyoïte de 22 ans et qui mesure 1m76 possède en effet des traits métissés et un teint de peau mat. Des caractéristiques qui ont déplu à une partie du public, regrettant que l’élection n’ait pas couronné une Nipponne «pure souche». Plus jeune, la belle avait déjà connu des attaques identiques.
A lire aussi : Vidéo : le masque de beauté d'Enjoy Phoenix fait parler
«On me traitait comme si j'étais un microbe»
«On me traitait comme si j'étais un microbe, on n'osait pas me toucher. Mais je suis reconnaissante car cela m'a vraiment rendue forte. Quand je suis à l'étranger, personne ne m'interroge sur mes origines», a-t-elle expliquée. A coup sûr, une éventuelle victoire à l’occasion du concours de Miss Monde, organisé cette année en décembre à Washington, constituerait une belle revanche pour Priyanka Yoshikawa, indienne par son père.
A lire aussi : Voici la femme la plus désirable du monde
Polémique identique l'année passée
Cette polémique succède à une précédente du même type survenue lors de l’édition 2015 de Miss Japon. Ariana Miyamoto, vainqueur l’an passé, avait elle aussi été la cible de remarques racistes. Miyamoto avait alors «le tort» d’être d’origine africaine, selon ses détracteurs.
Ariana Miyamoto, Miss Japon 2015. TORU YAMANAKA / AFP
Reste que sa victoire a donné des ailes à celle lui ayant succédé. «Avant Ariana, on voyait mal une métisse représenter le Japon. C'est ce que je pensais aussi, et c'est pour ça que je n'avais jamais osé relever le défi jusqu'à aujourd'hui. Elle nous a donné du courage, à moi et aux autres jeunes filles métisses, en nous montrant la voie. Et moi aussi je veux montrer aux autres que c'est possible», confie Priyanka Yoshikawa.