Le président ouzbek Islam Karimov est mort. Son état de santé s'était récemment dégradé après une hémorragie cérébrale.
La nouvelle a été annoncé vendredi dans la soirée après avoir été relayée par Reuters en milieu de journée. Le corps du président défunt a quitté la capitale Tachkent où il est mort après que les médecins ont essayé pendant 40 minutes de le ranimer avant de le déclarer mort. Après un voyage de 300 km vers Samarcande, dans le sud du pays, sa dépouille a reçu l'hommage des Ouzbeks samedi matin. Les autorités ont décrété trois jours de deuil national.
"Chers compatriotes, c'est le coeur lourd que nous vous informons que l'état de santé de notre président s'est nettement dégradé et que, selon les médecins, il se trouve dans un état critique", avaient dans un premier temps expliqué les autorités dans un communiqué publié sur un site officiel. Le texte confirmait qu'Islam Karimov avait été hospitalisé samedi à la suite d'une hémorragie cérébrale.
Placé en réanimation
Les autorités de cette ex-république soviétique d'Asie centrale avaient diffusé très peu d'informations sur l'état de santé du président, se contentant d'annoncer dimanche son hospitalisation, ce qui a suscité d'intenses spéculations et des interrogations sur un éventuel décès qui serait gardé secret. Lola Karimova-Tilliaïeva avait déjà annoncé lundi que son père était en réanimation après avoir été victime d'une hémorragie cérébrale samedi matin. Il se trouvait "dans un état stable", avait-elle indiqué.
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Islam Karimov dirigeait l'Ouzbékistan d'une main de fer depuis plus de 25 ans. Sa mort plonge le pays dans l'incertitude, l'Ouzbékistan n'ayant jamais connu d'autre dirigeant depuis son indépendance. Il a gravi tous les échelons de l'appareil du parti communiste à l'époque de l'URSS pour finalement devenir le chef de l'Ouzbékistan soviétique en 1989, se maintenant au pouvoir à l'indépendance de son pays en 1991. Son règne a été associé à une répression de toute forme d'opposition, des victoires écrasantes sur des concurrents peu connus à chaque élection avec une participation toujours présentée comme massive.