Un jeune couple italien a décidé de maintenir son mariage, prévu depuis un an, dans l’une des villes sinistrées par le séisme. La cérémonie s’est déroulée dans les décombres et a permis aux habitants d’Acquasanta Terme d’oublier leurs malheurs l’espace de quelques minutes.
Cela faisait plus d’un an qu’ils préparaient minutieusement leur grand moment, mais quatre jours avant la date fatidique, le séisme a eu lieu, détruisant une partie de l’église et de la ville d’Acquasanta Terme, et causant près de 300 morts dans la région.
A lire aussi : Italie : journée de deuil national pour les 281 morts du séisme
«Les gens avaient besoin de penser à autre chose»
Pourtant, le couple décide de maintenir la cérémonie. Une décision pas facile à prendre en ces temps si sombres, mais la perspective d’apporter un peu de bonheur au sein d’un village détruit semble avoir beaucoup pesé pour le marié, Ramon Adazzi : «Quand Don Giovani a dit que l’église n’était pas sûre, j’ai dit à ma femme que nous devions célébrer le mariage parce que plus que jamais, les gens avaient besoin de penser à autre chose».
La perspective de faire la cérémonie dans une autre ville, plus préservée des répliques sismiques et moins touchée par les dégâts a été envisagée, mais le couple a refusé, arguant qu’il aimait la ville et ses habitants. Les deux amoureux ont donc transféré le service religieux de l’église à la place du village. En arrière-plan, on aperçoit les montagnes verdoyantes de la région des Marches et les bâtiments détruits du village.
Un moment de joie pour les mariés
Le mariage, qui rassemblait quelques dizaines de personnes, a été vécu comme un rare moment de joie dans une sombre semaine pour la région. «Bien sûr, j’étais inquiète et nerveuse. Je ne voulais pas créer encore plus de problèmes pour le village, mais tout le monde a été si merveilleux et accueillant», témoigne Martina Adazzi.
Ce mariage, célébré à 20 kilomètres d’Amatrice, l’épicentre du séisme, est aussi la preuve pour toute l’Italie que la vie continue, en dépit de ce drame qui a coûté la vie à 278 personnes.