Les démocrates se réunissent à partir de ce lundi 25 juillet à Philadelphie pour investir officiellement Hillary Clinton comme candidate du parti à la présidentielle de novembre.
La convention, préparée minutieusement depuis plusieurs mois, vise à mobiliser les troupes en affichant l'image d'un parti démocrate uni.
Un événement d'envergure
Quelque 50.000 personnes sont attendues à Philadelphie du lundi 25 au jeudi 28 juillet. Parmi elles, les 4.700 délégués démocrates, dont les votes investiront officiellement Hillary Clinton, mais également des dizaines de milliers d'adhérents du parti. Les meetings se succéderont pendant quatre jours au Wells Fargo Center, une célèbre salle omnisport de la capitale de Pennsylvanie. Ils seront retransmis en direct pour des millions de téléspectateurs.
Des invités de marque
Aucun démocrate influent ne devrait manquer à la photo de famille. Signe d'unité, c'est le sénateur du Vermont Bernie Sanders, intraitable adversaire d'Hillary Clinton durant la primaire, qui ouvrira la convention ce lundi. Le président sortant Barack Obama sera également de la partie, ainsi que son épouse Michelle, qui prononcera elle aussi un discours. Enfin, le mari de la candidate et ancien président Bill Clinton s'exprimera devant les militants. Mais la convention réunira aussi des artistes, comme l'actrice Eva Longoria, ou les musiciens Fergie, Lady Gaga et Snoop Dogg pour un grand show final.
Trump en ligne de mire
Hillary Clinton ne s'en cache pas : elle souhaite que la convention démocrate de Philadelphie soit l'inverse de la convention républicaine de Cleveland, qui a officiellement investi Donald Trump la semaine dernière.
Trump's convention message: fear and hate.
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— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 24 juillet 2016
"Nous livrerons une vision très différente de notre pays", a-t-elle ainsi annoncé. Pourfendant le repli identitaire prôné par le candidat adverse, elle a déclaré: "Nous construirons des ponts, pas des murs, nous épouserons la diversité qui a fait la grandeur de notre pays.
Un parfum de scandale
L'objectif d'unification affiché par le parti risque toutefois d'être mis à mal par les suites de la publication par Wikileaks, vendredi 22 juillet, de plus de 20 000 mails échangés entre responsables démocrates. Certains révèlent en effet une préférence marquée pour les cadres du parti en faveur d'Hillary Clinton pendant les primaires. S'ils ne montrent aucune fraude, ils confirment le discours répété durant des semaines par Bernie Sanders, selon lequel l'ancienne secrétaire d'État bénéficiait du soutient de l'appareil. Une information qui risque de rassembler de nombreux manifestants pro-Sanders, au risque de déstabiliser la convention.