Londres doit notifier "le plus rapidement possible" son intention de se retirer de l'Union européenne, ont insisté jeudi le président français François Hollande et le Premier ministre irlandais Enda Kenny lors d'une conférence de presse commune à Dublin.
"Il faut que les négociations démarrent vite" sur la sortie du Royaume-uni de l'UE, a souligné M. Hollande. "Il ne peut pas y avoir de discussions qui précèdent les négociations", a-t-il ajouté, assurant que "avec Mme Merkel nous partageons la même approche, il faut que les négociations s'ouvrent le plus rapidement possible".
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Pourtant, la nouvelle Première ministre britannique Theresa May vient de rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin et les deux dirigeantes ont convenu que la Grande-Bretagne avait besoin de temps avant de notifier sa demande de sortie de l'UE. Cette étape n'interviendra pas "avant la fin de cette année", a répété Mme May.
A ce propos, M. Hollande, qui doit rencontrer Theresa May plus tard dans la journée à Paris, a souligné qu'il espérait "entendre ses arguments" et attendre "des justifications" sur le report à 2017 de la notification du Brexit, comme l'a annoncé Mme May. Le président français s'est également montré intraitable sur un autre point: un futur accès au marché unique du Royaume-Uni, affirmant qu'il ne pourrait en bénéficier après le Brexit s'il ne respecte pas les principes de libre circulation des personnes.
"Il ne pourra pas y avoir pour le Royaume-Uni d'accès au marché intérieur si les principes de libre circulation ne sont pas respectés", a souligné M. Hollande. Dans un communiqué commun, les deux dirigeants ont souligné "l'importance de maintenir le partenariat le plus étroit possible entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, fondé sur l'équilibre des droits et des obligations, y compris pour ce qui concerne les quatre libertés", incluant ainsi notamment la liberté de circulation.