Une nouvelle provocation. Le président des Philippines Rodrigo Duterte a déclaré que les droits de l'Homme, au même titre que l'application de la loi, n'entraient pas en jeu dans sa guerre controversée contre la drogue.
«Je n'ai pas peur des préoccupations relatives aux droits de l'Homme. Je ne vais pas permettre que mon pays dégénère», a martelé l'avocat de 71 ans, dans une diatribe prononcée dimanche soir.
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Estimant que l'archipel était en passe de devenir un narco-Etat, il a ainsi promis de faire tuer des milliers de criminels. Une politique du «tirer pour tuer», déjà vantée dans pléthore de ses sorties médiatiques.
L'ancien dictateur ougandais Idi Amine Dada, un mentor ?
«Je partirai à la retraite avec la réputation d'Idi Amin», a lancé l'ancien maire de Davao en référence au dictateur ougandais, dont le régime, de 1971 à 1979, fut marqué par une répression aveugle, avec la mort de 300.000 à 500.000 ressortissants.
Rodrigo Duterte est critiqué par les défenseurs des droits de l'Homme - dans l'archipel comme ailleurs - pour sa campagne féroce de lutte contre la criminalité, qui a débouché sur une hausse des meurtres extrajudiciaires. Selon un décompte de la chaîne philippine ABS-CBN, 408 personnes «liées à la drogue» ont été abattues par les forces de l'ordre ou des milices, entre le 10 mai et le 15 juillet.
© Noël Celis / AFP
Des trafiquants et consommateurs de drogue qui se rendent à la police
Des milliers de trafiquants et de consommateurs se sont également rendus à la police lundi à Tanauan, près de Manille. Ce type de reddition de masse s'est reproduit à plusieurs reprises ces derniers jours.
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Parallèlement, la police a dévoilé lundi le projet du président d'installer un panneau électronique devant son quartier général de Manille, en vue d'afficher le nombre d'arrestations et de meurtres de suspects. Celui-ci devrait être prêt en septembre.