Une étudiante indienne a été hospitalisée après avoir été victime d'un viol par un groupe d'hommes, dont certains étaient les mêmes qui l'avaient déjà violée il y a trois ans, a indiqué lundi la police.
Les assaillants, toujours recherchés par la police de l'Etat de l'Haryana, sont accusés d'avoir enlevé la jeune fille de 21 ans alors qu'elle sortait de son université, puis de l'avoir droguée et violée dans une voiture. La victime, appartenant à la caste des Dalits (anciennement intouchables), a été retrouvée inconsciente dans des buissons en bordure d'autoroute.
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L'étudiante a identifié ses cinq agresseurs, dont deux étaient en liberté sous caution en attendant leur procès pour le viol de cette même jeune femme en 2013, dans le district de Bhiwandi, a indiqué un responsable de la police de l'Haryana, qui a précisé avoir «mis en place plusieurs équipes pour arrêter les accusés».
Des menaces a priori pour étouffer l'affaire de 2013
La famille de la victime a accusé les cinq hommes de l'avoir menacée dans les jours précédant l'agression, exigeant qu'elle retire sa plainte pour le viol d'il y a trois ans.
«Les accusés nous menaçaient en permanence pour que l'on trouve un compromis. Ils nous ont même offert une forte somme d'argent. Mais nous avons refusé», a dit le frère de la victime au quotidien Hindustan Times.
#India gang rape victim attacked again by same men in #Rohtak https://t.co/Y8SH0pWrnQ pic.twitter.com/YQaveO3SSC
— dwnews (@dwnews) 18 juillet 2016
La famille assure également qu'elle a dû déménager dans un autre district, à Rohtak, après le viol de 2013, en raison du harcèlement dont elle était victime.
Une stigmatisation des victimes qui freine les plaintes
Des membres de la caste des Dalits ont organisé dimanche de petits rassemblements de protestation à Rohtak pour demander justice.
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L'affaire du viol collectif d'une étudiante dans un bus, à New Delhi en 2012, a conduit les politiques à durcir la législation sur le viol, mais le niveau des agressions sexuelles reste très élevé. Officiellement, 36.735 affaires de viol ont été enregistrées en 2014. Pourtant, selon les spécialistes, le chiffre réel serait bien supérieur, car la stigmatisation qui vise les victimes de viol freine le dépôt de plaintes.