Nouveau cas de bavure policière aux Etats-Unis. Dans le Minnesota, un homme noir a été abattu dans sa voiture par un policier. Le drame a été filmé et diffusé en direct sur Facebook par la petite-amie de la victime.
Dans la vidéo, qui comptabilise 3,4 millions de vues ce jeudi 7 juillet, la jeune femme explique que le couple a été arrêté par l’agent de police car le feu arrière de leur voiture ne fonctionnait pas. La victime, Philando Castle, 32 ans, a prévenu le policier qu’il possédait un permis de port d’arme. Sa compagne explique qu’il cherchait ses papiers d’identité lorsque l’agent lui a tiré dessus à quatre reprises.
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Les images montrent le jeune homme en sang, agonisant derrière le volant du véhicule. Sa petite fille de 4 ans est également assise à l’arrière. «Oh mon dieu, ne me dites pas qu’il est mort, ne me dites pas que mon petit ami s’en est allé juste comme ça (…) Vous lui avez tiré quatre balles», s’exclame la jeune femme. Lorsqu’elle sort de la voiture, l’officier la tient en joue avant de l’interpeller. Philando Castle a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital.
L’affaire et les images ont choqué bon nombre d’Américains, ouvrant un nouveau débat sur les brutalités policières et le racisme. Il «était une bonne personne. Je pense qu’il était juste Noir au mauvais endroit», a souligné sa mère à CNN.
Une autre bavure 48h auparavant
L’affaire fait d’autant plus polémique qu’elle survient quelques heures après une autre bavure policière. A Baton Rouge (Louisiane), Alton Sterling, père de cinq enfants a été abattu par deux policiers qui le maintenaient au sol après l’avoir interpellé sur le parking d’un centre commercial. Le drame, filmé également, a suscité une vague d’indignation dans le pays. Lors des manifestations, de nombreuses personnes affichaient des pancartes «Black Lives Matter» («Les vies de Noirs comptent»), le slogan d’un mouvement qui dénonce les abus commis par les policiers contre les Afro-américains.
Face à l’ampleur de la contestation, une enquête fédérale a été ouverte et les deux officiers de police ont été suspendus.