Le FBI a publié des extraits des appels du tueur d’Orlando, Omar Mateen, à la police le 12 juin, jour de la tuerie. La presse américaine en a révélé l’essentiel.
Alors qu’il vient d’abattre froidement 49 personnes et qu’il en a blessé plus de 50 autres, Omar Mateen appelle le 911, le numéro d’urgence de la police aux Etats-Unis. À ce moment-là, il est 2h35 du matin dimanche 22 juin, et la police est au courant que des tirs ont eu lieu dans le club Pulse d’Orlando depuis 30 minutes.
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«Je prête allégeance à Abu Bakr al-Baghdadi de l’Etat Islamique»
Omar Mateen entame la conversation par des paroles en arabe, «Au nom de Dieu le Miséricordieux, le bénéficiaire». Il ajoute très rapidement : «Gloire soit rendue à Dieu, que les pières et la paix soient avec le prophète de Dieu. Je veux que vous sachiez, je suis à Orlando et je suis à l’origine de la fusillade». La police lui demande alors son identitée, il répond «mon nom est 'je prête allégeance à Abu Bakr al-Baghdadi de l’Etat Islamique'». Devant le refus réitéré du tueur de donner son nom, la police lui demande où il se trouve. Omar Mateen répond simplement «à Orlando», avant que la communication ne soit coupée.
Le Washington Post rapporte que le tueur a ensuite eu trois conversations avec la police avant sa mort. Une première de neuf minutes, la suivante de seize minutes, et la dernière, de trois minutes. Des conversations au cours desquelles Omar Mateen confirme ses premiers propos et ajoute que sa présence est due aux bombardements sur la Syrie et l’Irak.
«Vous savez déjà ce que j’ai fait»
Quand ses interlocuteurs lui demandent ce qu’il a fait, le tueur leur répond «non, vous savez déjà ce que j’ai fait». Au fil de la conversation, il menace les forces de l’ordre en cas d’intervention sur le Pulse : «Il y a des véhicules dehors qui sont chargés de bombes, juste pour vous informer. Vous allez voir, et je vais l’enflammer si vous tentez quoique ce soit de stupide».
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«De plus en plus d’actions de ce genre»
Plus tard, à la fin de l’échange, Omar Mateen affirme qu’il porte une ceinture explosive, sur le même modèle que celles «utilisées en France», rappelant ainsi les attaques du 13 novembre 2015, notamment celle sur le Bataclan, dont le mode opératoire se rapproche de l’attaque du Pulse. Enfin, en guise de conclusion, il émet cet avertissement en direction de la police américaine : «dans les jours à venir, vous allez voir de plus en plus d’actions de ce genre survenir».
La discussion s’achève sur ces mots. Après une fouille du véhicule, la police établit que la voiture piégée et la ceinture d’explosif ne sont que des mythes. A 5h15, la radio de la police communique que le suspect est à terre, sa mort est confirmée à 6h du matin.