L'enfant âgé de trois ans retrouvé indemne lundi soir au domicile de ses parents, un couple de policiers tué par Larossi Abballa à Magnanville, sera reconnu pupille de la Nation.
François Hollande l’a confirmé mardi dans l’après-midi depuis l’Elysée. «Le père avait deux enfants, le couple avait un enfant en commun» a indiqué le président de la République. «Ils seront reconnus pupilles de la nation» car «leurs parents ont été visés parce que policiers».
Le statut de pupille de la nation a été crée en 1917 pour mettre matériellement à l'abri des milliers d'orphelins de la Grande Guerre. Son étendue a depuis évolué et concerne non seulement les enfants de parents blessé ou tué dans une opération militaire, mais aussi «les enfants de magistrats, de policiers, de l’administration pénitentiaire ou des douanes décédés des suites d’une blessure contractée ou aggravée du fait d’un acte d’agression survenu au cours de l’accomplissement d’une mission de sécurité publique.» Ce statut peut aussi concerner les enfants de victimes du terrorisme.
Les pupilles de la nation sont placés sous la responsabilité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG). L’aide qui leur est apporté est d’abord financière. Jusqu’à 21 ans, ils peuvent recevoir des subventions pour s’habiller ou se nourrir. Ils peuvent également bénéficier d’aides pour des frais médicaux engagés. A l’université, les pupilles sont d’office exemptés des frais de scolarité.