À cinq mois de l’élection présidentielle américaine, l’attentat qui a fait 49 morts et 53 blessés dimanche dans un club gay de Floride s’est immédiatement imposé comme un tournant dans la campagne.
De la lutte contre Daesh, qui a revendiqué l’attaque, à la question des armes à feu, les débats se sont naturellement recentrés sur les questions soulevées par la tragédie d’Orlando.
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À peine les médias avaient ils révélé les origines afghanes du tireur Omar Mateen, un citoyen américain, que le candidat républicain Donald Trump s’est félicité sur Twitter «d’avoir eu raison» sur «le terrorisme islamiste», provoquant des réactions outrées. Ce lundi 13 juin, l’homme d’affaires a finalement consacré son discours de Manchester (New Hampshire) à l’immigration et à l’Islam, plutôt qu’au programme d’Hillary Clinton qu’il avait initialement prévu de critiquer.
Appreciate the congrats for being right on radical Islamic terrorism, I don't want congrats, I want toughness & vigilance. We must be smart!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 juin 2016
De son côté, la candidate démocrate s’est montrée plus discrète, choisissant d’annuler son meeting commun avec Barack Obama demain, mais ne s’est pas privée d’évoquer sur les réseaux sociaux l’urgence d’encadrer le port d’armes. Omar Mateen s’était en effet procuré légalement celles qu’il a utilisé pour commettre l’attentat.
Donald Trump avantagé ?
Même si chaque camp a tiré de la tragédie ses propres conclusions, la plupart des observateurs craignent qu’elle ne profite surtout au candidat républicain, qui a fait de la menace terroriste son fond de commerce. «Omar Mateen (...) vient de faire entrer Donald Trump à la Maison Blanche», écrivait ainsi ce lundi 13 juin dans le New York Times l’éditorialiste Roger Cohen.