Le signal détecté par la Marine française est bien celui d'une des deux boîtes noires du vol Paris-Le Caire d'EgyptAir qui s'est abîmé le 19 mai en Méditerranée, a annoncé mercredi le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français.
"Le signal d'une balise d'un enregistreur de vol a pu être détecté par les équipements de la société Alseamar déployés sur le bâtiment de la Marine nationale Laplace", a indiqué dans un communiqué le directeur du BEA, Rémi Jouty, après l'annonce par les autorités égyptiennes de la détection par un navire de la Marine française de "signaux émanant probablement" d'une des deux boîtes noires de l'Airbus A320 d'EgyptAir.
Analyse des données radar
Le signal a été détecté "à partir de l'analyse des données radar disponibles et du signal de la balise de détresse qui ont permis de définir une zone de recherches prioritaire et les moyens à mettre en oeuvre. Ce travail a été effectué en étroite coordination avec les autorités égyptiennes", a ajouté M. Jouty. "La détection de ce signal est une première étape", a-t-il précisé.
Selon le ministère de l'Aviation civile égyptien, il faudra attendre une semaine avant l'arrivée d'un autre bateau spécialement équipé pour remonter à la surface les deux enregistreurs de vol. Le Laplace, bâtiment de la Marine française, était arrivé mardi sur la zone du crash pour participer aux recherches de l'épave et des boîtes noires de l'A320 d'EgyptAir qui a disparu au large des côtes égyptiennes. Outre trois enquêteurs français du BEA dépêchés au Caire, accompagnés d'un expert d'Airbus, pour participer à l'enquête sur les causes du crash, deux membres du BEA se trouvent à bord du Laplace. Le navire est équipé de trois engins immergés (DETECTOR-6000) de la société française Alseamar, capables de détecter les "pings" (écho sonar) des boîtes noires jusqu'à 4.000 à 5.000 mètres.
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L'hypothèse de l'attentat, initialement mise en avant par l'Egypte, a cédé du terrain au profit de celle de l'incident technique : des alertes automatiques avaient été émises par l'appareil deux minutes avant sa chute, signalant de la fumée dans le cockpit et une défaillance de l'ordinateur gérant les commandes. Le vol MS804 est tombé entre la Crète et la côte nord de l'Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radar.