Déjà condamnée à 20 ans de prison pour «atteinte à la sureté de l’État», l’ancienne Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo comparaît de nouveau à Abidjan ce mardi 31 mai.
Comme lors du premier procès, c’est son rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011 qui est visé par la justice, avec cette fois des accusations de crime contre l’humanité et de crime contre les populations civiles.
À l’époque, son époux Laurent Gbagbo, chef d’État sortant, avait refusé de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle, déclenchant cinq mois de violences. La crise avait fait plus de 3 000 morts.
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À 66 ans, Simone Gbagbo est également poursuivie par la Cour Pénale Internationale, qui a déjà jugé son mari, mais la Côte d'Ivoire refuse de la transférer à La Haye. Abidjan affirme en effet être en mesure de rendre une justice exemplaire sur le sol ivoirien.