Au Japon depuis mercredi à l’occasion du sommet des sept plus grandes puissances économiques du monde, Barack Obama a décidé de se rendre aujourd’hui à Hiroshima.
Une visite historique puisqu’il s’agit de la première d’un président des Etats-Unis dans cette ville dévastée par une bombe atomique américaine le 6 août 1945. Des hibakusha, le nom désignant les irradiés survivants, assisteront à la cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs devant le cénotaphe honorant les noms des 140 000 morts de la bombe. Un moment dont la charge symbolique et émotionnelle devrait être particulièrement importante. En revanche, le président n’a pas prévu de présenter d’excuses au nom de son pays concernant ce qu’il a qualifié de «tournant de l’histoire moderne». «Il est important de reconnaître qu’en pleine guerre, les dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions», a-t-il déclaré sur la chaîne nippone NHK, estimant qu’il revenait aux historiens de se poser les questions morales.
A lire aussi : Les grands défis du G7 au Japon
Barack Obama a toutefois l’intention de profiter de cette journée historique pour réaffirmer son attachement à l’objectif d’un monde sans armes nucléaires. Si le danger n’est pas forcément présent dans la vie de chacun, le président américain entent alerter sur «les risques très réels qui existent et le sens de l’urgence que nous devrions tous avoir». Et de pointer du doigt les menaces que représente la Corée du Nord, dont les essais nucléaires sont unanimement condamnés.
A lire aussi : Les pires catastrophes nucléaires de l'histoire
Ce déplacement, encore impensable il y a encore vingt ou trente ans, aura également pour but d’illustrer «l’extraordinaire alliance» qu’ont su forger Washington et Tokyo au fil des ans. La première et la troisième économie mondiale, toutes deux puissances majeures du Pacifique, ont en effet bâtit un partenariat économique et stratégique qui symbolise à merveille la réconciliation.