La police belge a fait usage mardi de canons à eau contre une centaine de casseurs venus perturber la fin d'une manifestation à Bruxelles contre un projet de modification de la législation sur le travail du gouvernement de droite, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le cortège d'environ 60.000 personnes, selon la police, se dissolvait près de la gare du Midi à Bruxelles lorsqu'une centaine de casseurs, dont certains se cachaient le visage à l'aide d'un foulard ou d'un masque à gaz, ont commencé à lancer des projectiles contre la police, qui a répliqué à l'aide de canons à eau.
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La manifestation à laquelle avaient appelé les principaux syndicats de Belgique, mais aussi le Parti socialiste (PS) qui siège sur les bancs de l'opposition depuis les élections de 2014, s'était jusque-là déroulée dans une ambiance bon enfant. Dans le cortège, les manifestants venus de Flandre (nord), de Wallonie (sud) et de Bruxelles arboraient des banderoles avec des slogans tels que "Non à la semaine des 45 heures", "Pas touche à nos pensions" ou encore "Non à la flexibilité", et faisaient exploser de nombreux pétards.
Réforme du travail
Un an et demi après l'arrivée au pouvoir de la coalition de droite du Premier ministre Charles Michel, la mobilisation des syndicats et des partis de gauche reste forte. Plusieurs grèves avaient rythmé l'automne 2014 après une manifestation géante à Bruxelles en novembre, à laquelle 120.000 personnes avaient participé, du jamais vu en plusieurs décennies en Belgique. Les responsables syndicaux, relayés par des formations d'opposition comme le PS ou le Parti des travailleurs belge PTB (gauche radicale), fustigent en particulier une réforme prévoyant "l'annualisation" du temps de travail, avec la possibilité pour les employeurs d'imposer des semaines de 45 heures suivies de périodes à horaires allégés.
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Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement avait hérissé les partenaires sociaux avec des mesures comme le gel temporaire des salaires, le report de 65 à 67 ans de l'âge de la retraite à l'horizon 2030. Les syndicats annoncent une série d'actions - grèves générales, manifestations - jusqu'à l'automne.