La campagne du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne fait rage Outre-Manche. C’est au tour de David Cameron de décocher une flèche à l’encontre des sympathisants du «Brexit», en se risquant à les associer implicitement à Daesh.
«Il vaut la peine de se demander qui serait content si nous quittons l’Union Européenne. Poutine serait probablement content, je suppose qu’al-Baghdadi (ndlr : leader de Daesh) serait aussi heureux», a ainsi dit le Premier Ministre britannique.
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A mesure que l’échéance approche (le vote interviendra le 23 juin), les déclarations controversées font peu à peu leur apparition dans la communication de campagne des deux camps. Dimanche, Boris Johnson, ancien maire de Londres et chef de file des partisans du «Brexit», avait été le premier à se faire remarquer.
«Napoléon, Hitler, plusieurs personnes ont essayé de le faire [unifier le continent sous un seul gouvernement], et cela s'est terminé de manière tragique. L'Union européenne est une autre tentative avec des méthodes différentes», avait-il déclaré.
Des propos qui n'avaient eu aucun mal à faire sortir de ses gonds Donald Tusk. «Il faudrait ignorer des arguments aussi absurdes s'ils n'avaient pas été formulés par l'un des hommes politiques les plus influents du parti au pouvoir. Boris Johnson a dépassé les limites d'une discussion rationnelle, faisant preuve d'amnésie politique», a déclaré le président du Conseil européen, lors d'une conférence de presse à Copenhague.