Alors qu’elle perd du terrain en Irak sur le front des combats, Daesh a détruit les portes antiques de Mashki et Adad, ainsi qu’une partie des remparts, du site archéologique de Ninive près de Mossoul.
Dimanche, l’organisation jihadiste a posté sur les réseaux sociaux des photos montrant des bulldozers s’attaquer au site construit vers 700 avec J-C. Daesh ne précise pas quand la destruction est survenue, mais elle pourrait dater de plusieurs mois. En avril déjà, le National Geographic avait dévoilé des photos satellites laissant craindre un tel démantèlement.
Destruction of Nineveh's Mashki Gate by ISIS. The gate was erected during Sennacherib's ruling 705-618BC #Assyrians pic.twitter.com/CeKyyQrvSi
— Assyrian (@ashooretah) 16 mai 2016
Condamnation de l'Unesco
L’Unesco a confirmé lundi la triste nouvelle, condamnant l’acte des islamistes. «Ces destructions délibérées sont un crime de guerre contre le peuple irakien, dont le patrimoine est témoin et garant de l’identité, de l’histoire et de la mémoire […] Ces destructions sont aussi une attaque contre l’humanité que nous avons en partage, et contre les valeurs d’ouverture et de diversité que porte cette région, comme berceau des civilisations», souligne la directrice générale Irina Bokova.
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Le site antique de Ninive constitue l’une des plus anciennes cités de l’empire assyrien. Les portes de Mashki et Adad avaient été reconstruites en partie au 19e et 20e siècle. La destruction s’ajoute à la longue liste des sites massacrés par Daesh en Irak : démolition à coups de masse de statues antiques, pillage du musée de Mossoul, saccage du taureau ailé de la porte de Nergal… Sans compter, le site syrien de Palmyre, dont les ruines ont été dévastées par l’organisation terroriste.