Le gouvernement des Emirats arabes unis a aujourd’hui pour projet de bâtir une montagne afin de stimuler les précipitations, alors que l'Etat fédéral souffre d’importantes sécheresses.
Pour mener à bien ce programme d’envergure, le Centre national de météorologique et de sismologie du pays s’est associé à des experts en recherche atmosphérique américains. Le but : réaliser une étude de modélisation, dans laquelle les Emirats arabes unis ont investi plus de 350 000 euros, permettant d’étudier les conséquences météorologiques potentielles d’un tel ouvrage. Un projet qui se base sur le rôle déterminant des montagnes dans la formation des précipitations, en agissant sur les nuages et le circuit d’air.
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Cette entreprise, si elle s’avérait faisable, n’en resterait pas moins compliquée à réaliser. Et la moindre donnée se révèle aujourd'hui capitale, comme l’affirme Roelof Bruintjes, chercheur au Centre national de recherche atmosphérique américain. «Nous sommes en train de faire des ajustements, donc nous sommes en train de calculer toutes les questions de hauteurs, de largeurs et de lieux». A cela s’ajoute l’étude de la climatologie locale.
Un coût faramineux
Reste le coût, qui s’annonce, à l’image du projet, pharaonique. Toujours selon Roelof Bruintjes, si l’Etat juge le projet trop cher, il ne sera probablement pas réalisé. D’après les estimations de Motherboard, il faudra débourser dans les 87,6 milliards d'euros pour mener à bien la construction de la montagne. Dans le cas où les Emirats arabes unis seraient prêts à dépenser autant d’argent, la deuxième étape consisterait à faire appel à une entreprise d’ingénierie pour estimer la faisabilité de l’ouvrage. Un premier rapport est prévu pour l’été 2016.
Ce n'est pas la première fois qu’Abu Dhabi prend de grandes décisions pour faire face à la sécheresse. En 2015, les Emirats arabes unis ont alloué 488 000 euros à des missions de dispersion de nuages. Une méthode couronnée de succès puisqu’elle a permis au pays d’enregistrer un taux de précipitations record, provoquant même des inondations.