Le traité de libre-échange avec l’Union Européenne (TAFTA ou TTIP) est plus que jamais au centre des débats. Bruxelles et les Etats-Unis ont réagi aux fuites de documents.
Les documents relatifs au TAFTA révélés par l'ONG Greenpeace il y a quelques jours ont suscité de nombreux commentaires, et remis en question de nombreux aspects des négociations. Le directeur de Greenpeace Europe, Jorgo Riss, déclarait ainsi dans un communiqué de l’ONG que «ce traité mettrait les intérêts des grandes entreprises au centre du processus de décision politique et législatif, au détriment des enjeux environnementaux ou de santé publique».
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L'Europe regrette des malentendus
Des remarques qui ont fait réagir les deux principales parties prenantes de ces négociations, les Etats-Unis et l’Europe. Cette dernière s’est notamment exprimée par le biais d’un communiqué de Cecilia Malmström (Commissaire européenne au commerce), et a regretté des «malentendus». Selon elle, «aucun accord commercial de l’UE n’abaissera jamais notre niveau de protection des consommateurs, de sécurité alimentaire ou de protection de l’environnement». Cecilia Malmström clame dans ce communiqué qu’elle n’est «pas de celles qui vont abaisser les normes», soulignant que les informations contenues dans les documents publiés «ne traduisent pas ce qui résultera de la négociation».
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Des interpretations «trompeuses»
Les Etats-Unis ne sont pas en reste. L’un des porte-paroles de la Représentation américaine au Commerce extérieur (USTR), cité par Le Figaro, dénonce des interprétations «au mieux trompeuses, et au pire totalement erronées» et assure que cet accord «n’affaiblira pas» les règles de protection sanitaires ou environnementales. Dans un communiqué, l’USTR va plus loin et affirme que «le TTIP préservera, et n’affaiblira pas, nos solides règles de protection des consommateurs, de la santé de l’environnement, et mettra les Etats-Unis et l’UE en position de promouvoir des règles plus solides à travers le monde».