Une étude menée auprès d’anciens joueurs de NFL prouve que près de la moitié des retraités de la ligue américaine montrent des signes de commotions cérébrales.
L’étude, menée par Francis Conidi de l’université d’Etat de Floride, a été réalisée auprès de 40 retraités de la ligue de football américain, en utilisant une technique d’IRM. Elle révèle que 43% de ces anciens joueurs montrent des signes de commotions cérébrales. L’imagerie en tenseur de diffusion a permis aux scientifiques de trouver des éléments de preuves en étudiant le mouvement des molécules d’eau dans la substance blanche du cerveau.
Des troubles de la mémoire et de la concentration
Les joueurs, âgés de 27 à 56 ans et pour la plupart retraités depuis au moins 5 ans, ont également passé une série d’exercices de mémoire. Là encore, les résultats prouvent l’impact des commotions cérébrales sur la santé des joueurs, puisque «45% ont montré des problèmes dans l’apprentissage et la mémorisation, 42% dans les capacités de concentration».
La NFL accusée de négligence
Avec cette étude, «la plus grande menée auprès de joueurs vivants et retraités de la NFL et l’une des premières à apporter des preuves objectives et importantes de commotions cérébrales chez ces anciens joueurs», Francis Conidi a prouvé que «le taux de commotion cérébrale est bien plus élevé parmi les joueurs que celui observé dans la population générale». Des preuves attendues tant le sujet, longtemps tabou, fait aujourd’hui figure d’épine dans le pied de la ligue de football américaine, critiquée pour avoir longtemps sous-estimé l’impact des commotions cérébrales sur la santé des joueurs.