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Vidéo : les images des frères Abdeslam faisant la fête à un concert de Lacrim

La chaîne d'informations américaine CNN a diffusé ce lundi une vidéo montrant les frères Abdeslam, Salah et Brahim, faisant la fête lors d'un concert du rappeur Lacrim dans une boîte de nuit de Bruxelles, le 8 février 2015. 

Sur cette vidéo, on voit Brahim Abdeslam une cigarette à la main, en train de flirter avec une jeune femme blonde. Son petit frère, Salah Abdeslam, apparaît également, en train d'esquisser quelques pas de danse. Si l'on connaissait le passé de «fêtards» des deux terroristes, c'est la première fois que des images datant de cette époque sont diffusées. Elles ont été fournies à CNN par deux anciennes connaissances des frères Abdeslam, qui ont accepté de témoigner à condition de parler sous des noms d'emprunt et loin de leur quartier de Molenbeek. 

«J'ai vu Salah blaguer, fumer, boire et jouer aux cartes»

Ils ont ainsi rencontré la journaliste Nina Dos Santos afin d'évoquer la vie des frères Abdeslam avant qu'lls ne basculent dans le terrorisme. «C'était des gens sympa, explique Rachid. On peut dire qu'ils vivaient leur vie à fond». «J'ai vu Salah blaguer, fumer, boire et jouer aux cartes, raconte Karim. Surtout, il aimait les femmes. C'était même un homme à femmes, et j'ai entendu dire qu'à un moment il a eu une petite amie régulière».  

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Ce serait toutefois à cette époque, soit neuf mois seulement avant les attentats de Paris, que les deux frères auraient commencé à changer. «C'est la dernière fois que je les ai vu boire, explique Karim. Brahim a commencé à devenir plus religieux, Il assistait à la prière du vendredi à la mosquée, et priait chez lui les autres jours». 

Les deux témoins rencontrés par CNN avaient fait la connaissance des frères Abdeslam au café que ces derniers tenaient à Molenbeek, Les Beguines. Là bas, ils fumaient du cannabis, jouaient au poker et regardaient des matchs de football. «C'était un endroit sympa, on se sentait en famille», se souvient Rachid. Dans ce café, ils croisaient aussi régulièrement Mohamed Abrini, l'un des terroristes liés aux attentats de Paris, toujours en fuite actuellement.

Aujourd'hui, Karim et Rachid ne comprennent toujours pas comment les frères Abdeslam ont pu se laisser entraîner par Daesh et faire ce qu'ils ont fait. «La seule manière selon laquelle je pourrais imaginer faire une telle chose serait d'être complètement drogué ou saoûl, de ne plus être capable de contrôler mes sens», explique Karim. Ce dernier déplore aussi l'impact des évènements sur leur vie : «en tant que jeunes musulmans avec peu d'opportunités, les choses ne vont faire qu'empirer pour nous désormais». 

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