Depuis son arrestation vendredi soir et le double attentat terroriste de mardi matin, Salah Abdeslam n’a été entendu que pendant une heure par les enquêteurs belges.
C’est ce qu’assurent l’agence Belga et le site d'information européenne Politico Europe. Selon ce site, le terroriste aurait été interrogé samedi, trois jours avant les attentats de Bruxelles. Les enquêteurs auraient alors sondé le terroriste sur sa participation dans les attentats de Paris en novembre, son rôle et la chronologie des faits. Mais à aucun moment les enquêteurs ne se sont enquis auprès de lui d’une menace terroriste imminente, en dépit de la découverte d’un véritable arsenal à Forest, la planque où il se trouvait avec Mohammed Belkaïd et Amine Choukri, quelques jours plus tôt.
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Il récupérait de son opération
La brièveté de cet interrogatoire serait due à la nécessité pour Salah Abdeslam de récupérer de son opération au pied. Pourtant son arrestation semble avoir accéléré le complot terroriste du 22 mars, auquel il devait d’ailleurs lui même participer. D'ailleurs, il a immédiatement cessé de collaborer le jour des attentats de Bruxelles. Et il réclame même maintenant son extradition vers la France.
Politico Europe avance que ce sont les révélations sur les premiers éléments de l’interrogatoire de Salah Abdeslam le week-end du 19 mars qui ont accéléré les initiatives terroristes du 22 mars à Bruxelles. Salah Abdeslam avait dit aux enquêteurs qu'il avait eu l'intention de se faire sauter au Stade de France le 13 novembre mais qu’il avait finalement fait machine arrière. Comme s'il était repenti. Une attitude qui aurait convaincu les terroristes de Bruxelles d'agir dans l'urgence.