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Le crâne de William Shakespeare aurait disparu

Le tombeau de William Shakespeare risque de garder son mystère encore longtemps. [Wikimedia Commons]

Des archéologues de l'Université de Staffordshire ont affirmé avoir fait une étrange découverte en scannant la tombe de William Shakespeare : son crâne aurait disparu. 

Les scientifiques ont utilisé un radar à pénétration de sol pour explorer le tombeau de l'auteur, situé dans l'Eglise de la Sainte-Trinité de Stratford-upon-Avon. Et ils y ont détecté des anomalies au niveau du crâne, montrant que le tombeau avait été réparé après avoir été fermé une première fois. Cette découverte tendrait ainsi à attester des témoignages remontant à 1879, selon lesquels le crâne de William Shakespeare a été volé par des pilleurs de tombes au XVIIIe siècle. L'auteur avait été enterré le 25 avril 1616, deux jours après sa mort, dans son village de naissance. 

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«Je suis entièrement convaincu que le crâne ne se trouve plus à la Sainte-Trinité», a déclaré l'archéologue Kevin Colls, qui a participé aux recherches. Mais ce dernier a confié s'attendre à ce que cette découverte, mise en scène dans un documentaire qui sera diffusé samedi à la télévision britannique, entraîne de nombreuses protestations. Michael Dobson, directeur de l'Institut Shakespeare à l'Université de Birmingham, a d'ores et déja fait remarquer qu'il serait étonnant que quelqu'un souhaite s'emparer du crâne d'un écrivain à cette époque. «Piller des tombeaux littéraires n'était pas très à la mode à cette époque», a-t-il déclaré.

Le vicaire de l'Eglise, Patrick Taylor, a quant à lui tenté de mettre tout le monde d'accod, affirmant qu'il n'était pas convaincu qu'il y ait «suffisamment de preuves pour conclure que le crâne de Shakespeare a été volé». Rappellant au passage qu'il n'était pas prévu d'ouvrir le tombeau pour aller vérifier. «Nous allons devoir vivre avec le mystère, et ne pas savoir ce qui repose derrière la pierre».

Sur le tombeau, un avertissement met d'ailleurs en garde quiconque souhaiterait chercher à savoir ce qui s'y trouve : «Mon ami, pour l'amour de Jésus / interdis de creuser la poussière enfermée ici / béni soit l'homme qui épargne ces pierres / et maudit soit celui qui touche à mes os». Le message est on ne peut plus clair.    

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