Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé avoir informé la Belgique il y a plusieurs mois qu'un des terroristes de l'aéroport de Bruxelles, arrêté sur son sol en 2015, était un combattant terroriste.
L’homme, qui serait vraisemblablement Ibrahim El Bakraoui, selon une source gouvernementale turque, aurait ainsi été interpellé par les autorités du pays en milieu d’année alors qu’il se trouvait à Gaziantep, non loin de la frontière avec la Syrie. Selon Recep Tayyip Erdogan, le suspect aurait alors été expulsé vers la Belgique, en passant par les Pays-Bas le 14 juillet dernier.
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Un haut responsable du pays, joint par le Figaro, affirme que cette expulsion avait bel et bien été enregistrée par la Belgique, qui connaissait le suspect. «Les Belges nous ont répondu le 20 juillet en nous disant qu’ils avaient déjà arrêté cet individu par le passé et qu’ils l’avaient relâché car ils n’avaient pas été en mesure de trouver un quelconque lien terroriste.» Il ajoute que le transfert vers la Hollande avait été fait à la demande de la Belgique.
Démenti de la Belgique
Ces affirmations ont été contredites jeudi par le ministre de la Justice belge Koen Geens, sur la chaîne VRT, qui a indiqué qu’il n’y avait jamais eu d’extradition enregistrée. «Il s’agit plus probablement d’un renvoi opéré à la frontière syrienne par la Turquie, plaide-t-il. A ce moment, il n’était pas connu chez nous pour terrorisme. C’était un criminel de droit commun en liberté conditionnelle». Et d’ajouter que l’homme aurait plutôt été renvoyé vers les Pays-Bas mais jamais en Belgique.
Ibrahim El Bakraoui est l’un des deux kamikazes, avec Najim Laarchaoui, à s’être fait sauter à l’aéroport de Zaventem, en périphérie de Bruxelles. Les deux explosions ont fait au moins 13 morts.