Le drame a mis en émoi toute la Slovénie. Un patient est décédé dans un hôpital flambant neuf la semaine dernière. Plutôt que de l’oxygène, c’est du gaz hilarant qui lui a été administré par erreur.
La victime, un homme de 52 ans, avait été admise en urgence à l'hôpital de Šempeter pri Gorici, une ville toute proche de la frontière italienne, le 10 mars dernier. Son état nécessitait de le placer sous oxygène. Mais dans le bloc de réanimation, l’équipe médicale a réalisé que quelque chose n’allait pas. Et ce n’est qu’au bout de quelques temps, qu’elle a mis en cause l’appareil qui devait lui procurer l'oxygène.
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A juste titre puisque quand l’un des soignants a testé l’alimentation, il s’est presque aussitôt évanouit. Pour la victime, en revanche, il était trop tard, puisqu’en lieu et place d’oxygène, elle avait reçu une grande quantité de gaz hilarant, de son vrai nom du protoxyde d'azote.
Mal dosé, il provoque la mort
Ce composé chimique est généralement utilisé par les anesthésistes et certains particuliers l’emploient pour son caractère récréatif, d’où son nom. Mal dosé, il peut provoquer la mort par asphyxie ou des troubles neurologiques durables.
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Cet incroyable manquement ne serait pas dû à de la malveillance ou à une erreur humaine mais plutôt à un défaut de conception. En effet, les connexions entre les différents procédés chimiques administrés aux patients dans un hôpital ne peuvent être remplacées une fois installées pour un établissement tout entier.
Un hôpital flambant neuf
En revanche l’hôpital où s’est produit le drame est flambant neuf. Il a été livré en décembre dernier et a reçu ses premiers patients en janvier. Tous les yeux se sont donc tournés vers les installateurs médicaux, bien que les inspections techniques effectuées avant l’ouverture de l’établissement n’aient relevé aucun manquement.
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L’hôpital et les autorités ont ouvert des enquêtes administratives. La justice a ouvert pour sa part une instruction pour mort par négligence. Et depuis quelques jours, les médias slovènes relatent comment les sous-traitants mis-en cause se renvoient la responsabilité du drame.