La clientèle était au rendez-vous, cette semaine, dans un centre commercial de Lhassa, pour l’ouverture du premier fast-food KFC, au Tibet.
Implantée en Chine en 1987, l’enseigne américaine de poulet frit possède plus de 5 000 restaurants dans l’Empire du Milieu. Mais le Tibet, contrôlé par Pékin depuis les années 1950, faisait figure d’irréductible résistant. Le dalaï-lama, leader spirituel tibetain en exil, s'était lui même prononcé contre, il y a dix ans, jugeant le traitement des poulets par l’enseigne «cruel» et «violant les valeurs tibétaines».
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Mais les amateurs ont finalement eu gain de cause. Le groupe Yum, propriétaire de KFC, a promis d'intégrer des éléments traditionnels dans la décoration du lieu et de créer des emplois. Il s'est également engagé à soutenir le développement d’une chaîne d’approvisionnement sur place. Des initiatives insuffisantes pour le mouvement Free Tibet, basé à Londres, qui demande que le restaurant communique en langue tibétaine, et non en mandarin.