Le gouvernement chinois a mis en place une nouvelle réglementation décrétant illégales l'évocation de l'homosexualité et de l'adultère à la télévision. Une réforme qui intervient dans le cadre de sa lutte contre «les contenus vulgaires, immoraux et malsains».
Dernièrement, le gouvernement a censuré «Addicted», une série romantique populaire disponible sur Internet qui narre les tribulations amoureuses d'adolescents homosexuels chinois. Son arrêt a déclenché un tollé parmi les fans de la sitcom excédés par cette décision.
Les autorités se sont justifiées en arguant que la série enfreignait les nouvelles lois qui stipulent «qu'aucune série dramatique ne doit évoquer à l'écran des comportements sexuels anormaux comme l'inceste, les relations homosexuelles, la perversion sexuelle ou encore le viol...».
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L'interdiction s'étend aux scènes suggérant le tabac, l'alcool, l'adultère, ou encore les vêtements provocateurs et suggestifs, et même...la réincarnation. L'administration chinoise en charge de la presse, de la radio, des films et de la télévision à précisé aux producteurs qu'elle veillerait constamment à la stricte application de ces nouvelles directives.
Une censure culturelle en pleine expansion
La censure culturelle en Chine connaît une croissance exponentielle depuis l'arrivée en novembre 2012 de l'actuel secrétaire général du Parti communiste Xi Jinping. Ainsi, en décembre 2014, les censeurs ont mis fin à la série «The Empress of China» en raison de certaines séquences montrant des seins nus.
Ces derniers ont dû être floutés pour permettre à la sitcom de faire son retour sur les écrans. En septembre 2015, c'est «Mama Rainbow», un documentaire sur de jeunes chinois homosexuels qui se voyait supprimé de tous les sites internet de l'Empire du Milieu.